La part du lion pour les Français dans la liste du Ballon d'Or

La liste des 30 nommés pour le Ballon d'Or a été dévoilée ce lundi. Sept d'entre eux sont Français. Une première depuis 1998.

On connait les noms des différents prétendants pour le titre du Ballon d'Or cette année. Comme on pouvait s'y attendre, la nationalité la plus représentée dans cette liste est la française. Ayant cueilli le plus prestigieux des trophées collectifs durant cette année, les Tricolores s'invitent en masse dans ce Top 30. Ils sont précisément six à avoir été du voyage gagnant en Russie. Et à ce groupe de champions s'ajoute Karim Benzema, l'attaquant incontournable du club champion d'Europe.

Antoine Griezmann, N'Golo Kanté, Hugo Lloris, Kylian Mbappé, Paul Pogba, Raphael Varane sont les heureux élus parmi les actuels internationaux. Rien de vraiment surprenant d'autant plus que trois d'entre eux étaient déjà présents dans la liste de l'année dernière (Mbappé, Kanté et Griezmann), et deux autres avaient également connu l'honneur d'une nomination par le passé (Lloris et Pogba). Au final, seul Varane est un "novice" dans cette liste. Et pour ce qui est de Benzema, c'est un vieil habitué, puisqu'il est cité parmi les prétendants pour la cinquième fois de sa carrière (la troisième en quatre ans).

Le "cocorico" n'avait pas autant résonné pour le Ballon d'Or depuis 1998 (il y avait 8 nommés à l'époque). Et les plus optimistes pourront y voir un heureux présage car c'est cette année-là qu'un Français avait soulevé ce prestigieux prix pour la dernière fois, en la personne de Zinedine Zidane. L'autre dénominateur commun entre les deux éditions c'est que c'est aussi en 1998 que les Bleus étaient montés sur le toit du monde pour la première fois.

Est-ce un trop pour une victoire française ?

Le lauréat de cette année sera connu le 3 décembre prochain. Le ballon tant convoité se drapera-t-il de couleurs bleue, blanche et rouge ? C'est l'espoir de toute une nation, mais c'est tout sauf une certitude. D'abord parce qu'il existe d'autres favoris en puissance tels que Luka Modric et à un degré moindre Cristiano Ronaldo, le triple détenteur du titre, mais aussi parce qu'une présence en masse d'une nationalité donnée dans une liste de nommés n'est pas un gage de triomphe final. Cela s'est même très souvent produit ces dernières années : victoire de Ronaldo en 2014 malgré la présence de six Allemands, victoire de Messi en 2012 et en 2010 en dépit de sept espagnols cités, et aussi une victoire de CR7 en 2008 au nez et à la barbe de six Espagnols.

Il n'y a donc pas lieu de crier victoire tout de suite pour les Français. Et en étant un tantinet rabat-joie, on peut se demander si c'est vraiment une si bonne nouvelle que cela d'avoir autant de candidats tricolores dans l'optique d'un triomphe final. Le risque de dispersement de voix est réel entre tout ce beau monde, et il l'est d'autant plus qu'au moins trois éléments ont de sérieux arguments pour viser le sacre : Griezmann, Mbappé et Varane. Encore deux mois de patience pour savoir si ce facteur va se révéler préjudiciable ou pas. Une attente qui risque d'être insoutenable mais si victoire française il y a au bout finalement, elle n'en sera que plus savoureuse.