Ligue des champions: Les rêves contrariés des Galactiques du Real Madrid
Sophie 2018-08-05 00:55:02 评论
Avec sa politique des Galactiques, Florentino Perez entendait régner sur l'Europe avec le Real Madrid. Luis Figo, Zinedine Zidane, Ronaldo, David Beckham et Michael Owen furent recrutés pour ça. A l'arrivée, cela a donné un chef d'oeuvre en 2002 et plusieurs désillusions.
Quand il revint aux affaires au Real Madrid en 2009, Florentino Perez frappa très fort sur le marché des transferts. Le président dépensa une fortune pour recruter entre autres Cristiano Ronaldo, Kaka, Karim Benzema et Xabi Alonso. Au total, il déboursa près des 250 millions d'euros. Mais ce n'était pas son premier coup d'éclat. Déjà, durant son premier mandat, Florentino Pérez mit en place une stratégie au nom flatteur: la stratégie des Galactiques.
L'idée était de faire du club madrilène une machine de guerre dotée des meilleurs joueurs de la planète, quitte à exploser les indemnités de transfert. Et dès son élection en 2000, Pérez se mit à l'oeuvre de manière spectaculaire.
2000-2001: le Real destitué malgré Figo
Brillant durant l'Euro 2000, Luis Figo est courtisé par le Real. Le Portugais est pourtant le maître à jouer du FC Barcelone, les rivaux honnis des Madrilènes. Mais Florentino Pérez formule une offre qui ne se refuse pas: Figo provoque la colère des Catalans en rejoignant le Real contre une indemnité de 61 millions d'euros. Près du double de ce qui fut dépensé pour faire venir Nicolas Anelka un an plus tôt.
Le Real Madrid, vainqueur de la Ligue des champions en 2000, vise bien sûr un deuxième titre d'affilée avec son nouveau n°10. Mais ses ambitions se brisent face au Bayern Munich en demi-finales. Les Bavarois s'imposent à l'aller à Santiago-Bernabeu (0-1), et ils en font de même au retour chez eux malgré un but de Figo (2-1).
2001-2002: Zidane au sommet
Battu deux fois en finale de la C1 avec la Juventus (1997 et 1998), éliminé dès la phase de poules en 2000-2001, Zinedine Zidane répond à l'appel de Zinedine Zidane durant l'été 2001. La Maison Blanche dépense 75 millions d'euros pour le Français de 29 ans, qui arrive pour enfin remporter la Ligue des champions. Le Real compte désormais deux Galactiques, tous deux Ballons d'or, et "ZZ" prend le n°5.
Zidane sera le grand artisan du sacre du Real en Ligue des champions. En demi-finale, il ouvre le score contre Barcelone à l'aller au Camp Nou (0-2, puis 1-1 au retour). Et en finale, face au Bayer Leverkusen, le Français inscrit le but de la victoire d'une reprise de volée d'anthologie (2-1). La stratégie des Galactiques a payé: le Real règne grâce à ses stars.
2002-2003: du très haut, mais rien à la fin
Août 2002: le Real Madrid s'offre le revenant Ronaldo, ressuscité lors du Mondial 2002 remporté avec la Seleçao et futur Ballon d'or 2002, après le premier de 1997. "El Fenomeno" quitte l'Inter Milan et déboule à Madrid pour 45 millions d'euros. Voilà les Merengue dotés d'un quatuor offensif de folie avec Figo, Zidane, Raul et Ronaldo.
L'association fait des étincelles. La double affiche contre Manchester United en demi-finales atteint des sommets. Le Real Madrid et les Mancuniens offrent une double affiche somptueuse. A l'aller, les Merengue gagnent 3-1 avec un premier but de Figo. Et au retour, Ronaldo prend feu et signe un triplé à Old Trafford, où United l'emporte quand même de peu au terme d'une rencontre restée dans les mémoires (4-3). En revanche, le Real, malgré ses Galactiques, s'arrête en demi-finales face à la Juventus. Luis Figo est même mis en échec par Gianluigi Buffon sur penalty. C'est le premier gros échec des Galactiques madrilènes.
2003-2004: la désillusion monégasque
Florentino Pérez poursuit sa politique d'une star par été. En 2003, il jette son dévolu sur David Beckham, le footballeur le plus connu du monde, avec son pied droit diabolique, son allure de gravure de mode et son mariage avec la Spice Girl Victoria Adams. En froid avec Sir Alex Ferguson, l'Anglais rejoint la galaxie madrilène pour 35 millions d'euros.
Il y a un peu d'embouteillage dans l'effectif madrilène, mais aux yeux des observateurs, ce Real a quand même tout pour gagner la Ligue des champions. Il n'en sera rien en fait. Pire, l'ogre espagnol va vivre un cauchemar. En quarts de finale, le Real Madrid bat Monaco à l'aller (4-1) et mène rapidement 1-0 au retour à Louis-II. Mais les Monégasques, dans le sillage d'un Ludovic Giuly en feu, renversent la montagne. Fernando Morientes, prêté par le Real à l'ASM justement pour retrouver du temps de jeu, fait très mal à son ancienne équipe. Le Real sort prématurément de la compétition. La pilule est dure à avaler.
2004-2005: Owen, un coup d’épée dans l’eau
En 2005, le dernier véritable Galactique est recruté par le Real Madrid. Cette fois, il ne coûte « que » 12 millions d’euros. Mais c’est bien un Ballon d’or qui arrive dans la capitale en la personne de Michael Owen, acheté à Liverpool.
L’arrivée de l’Anglais ne change pas grand-chose. Ronaldo et Raul composent toujours le duo d’attaquants titulaires. Owen joue les remplaçants de luxe. Luis Figo, qui approche des 33 ans, a aussi moins de temps de jeu qu’auparavant. Sur le terrain, les Galactiques n’y arrivent pas. Ils ne gagnent rien cette saison-là et se font sortir pour la première fois dès les huitième de finale de la C1, par la Juventus.
Plus d'échecs que de réussites
L’ère des Galactiques s’achève doucement en 2005. Luis Figo quitte le Real Madrid pour l’Inter Milan cet été-là. Michael Owen en fait de même, direction Newcastle. Robinho est recruté, mais à l’époque, le Brésilien n’est qu’un grand espoir du football, pas une superstar. Un an plus tard, Zinedine Zidane raccroche les crampons. En janvier 2007, c’est Ronaldo qui fait ses valises pour l’AC Milan. Enfin, David Beckham s’envole pour les Los Angeles Galaxy à l’été 2007.
A l’heure des comptes, difficile d’être totalement convaincu de la réussite de la politique Galactique du Real Madrid. Bien sûr, il y a eu la victoire de 2002, des victoires et des matches et des gestes sublimes, ainsi que des retombées économiques colossales. Mais côté sportif, en Ligue des champions, il y a eu plus de déceptions qu’autre chose. Le Real n’a presque jamais écrasé l’Europe malgré ses investissements. Et il lui a fallu attendre 12 années pour conquérir sa 10e Ligue des champions en 2014, une période bien plus longue que ce qui était prévu.
- 消息参考来源: BFMTV
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