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Ferdinand Coly: "La génération 2018 du Sénégal doit écrire sa propre histoire"

Sophie 2018-06-19 14:36:02 评论

16 ans après, le Sénégal est de retour en Coupe du Monde. L’occasion pour Ferdinand Coly, membre de l’épopée asiatique, de comparer les deux équipes.

16 ans après et trois éditions ratées, les Lions de la Teranga font leur retour tant attendu dans la plus prestigieuse des compétitions. Acteur majeur du parcours fantastique du Mondial 2002 avec une victoire mémorable face à la France en match d'ouverture, Ferdinand Coly a accepté de faire le point pour Goal sur cette sélection sénégalaise. L'ancien défenseur de Lens et de Parme compare ainsi les deux générations, sur leurs états d'esprit tout comme leurs forces et faiblesses.

Ferdinand Coly : Je suis désormais libre comme l’air (rires), j’ai servi pendant quatre ans à Dakar en tant que coordinateur général de la fédération. Maintenant je profite, j’ai des projets dans l’agriculture notamment.

Ce qu’on peut en garder c’est cette participation historique pour la première fois, avec un engouement fort et de sacrées émotions. Nous étions une bande d’amis et qui étaient archi soudés/ Quatre mois avant, nous perdions en finale de la CAN (0-0 face au Cameroun, 2-3 aux tirs au but) et cet échec avait donné beaucoup de caractère à l’équipe.

C’est clair. La plupart des joueurs étaient en France, à Lens, Sedans, Auxerre, Monaco, on jouait le haut du tableau. Nous n’étions pas des faire-valoir.

Après cette bonne vague dynamique, avec ce quart de finale en tant que petit poucet, l’équipe a fait l’objet de nombreuses convoitises. Aux yeux de certains, nous étions la poule aux œufs d’or. En haut, les bonnes décisions pour s’installer durablement comme une référence en Afrique n’ont pas été prises, ça nous a couté très cher jusqu’en 2008 avec cette traversée du désert : le football n’a plus existé au Sénégal pendant deux ans, ce qui a provoqué les changements nécessaires.

Ce qu’il faut comprendre ce n’est pas qu’une histoire de génération spontanée, il y avait des binationaux aussi chez nous c’était un état d’esprit, une volonté de marquer l’histoire et de rendre fier les sénégalais. Soit on a cette énergie soit on ne l’a pas. Cette équipe avait une âme de guerriers. Au soir du match en Égypte (défaite 1-0) on pensait que la qualification était morte. On a su se relancer et tirer profit de cette expérience négative.

Pour moi c’est un peu différent, l’équipe actuelle comprend plus de joueurs de qualité qui sont partis dans de grands clubs. En 2002, il y avait plus de caractère, de tempérament et de l’agressivité dans le bon sens du terme. Cette sélection a de bonnes individualités mais elles doivent être solidaires, faire don de soi. Cette équipe doit écrire sa propre histoire par rapport à la nôtre.

Oui il y a plusieurs passerelles. Aliou Cissé en est le premier exemple en tant que coach mais d’autres sont impliqués à l’image de Tony Silva, Lamine Diatta, Omar Daf ou encore Habib Beye. Moi de temps en temps je passe les voir pour prendre des nouvelles. Cette relation renforcée est une volonté de l’entraîneur d’ouvrir son groupe aux anciens pour donner plus de confiance.

Aliou, on l’attendait au tournant. Sans expérience il a dû prendre cette sélection et a su être patient. Il s’est muré pour ne pas écouter les avis divergents. Il y a eu une déception à la CAN en 2017 (élimination en quarts de finale par le Cameroun) mais sur la mentalité des joueurs, il a mis de l’ordre dans la tanière. Le jeu aussi car beaucoup d’éléments sont en transition, il a donné une âme, une identité à l’équipe. En tant que coach, il n’est pas encore satisfait de ce qu’il voit. C’est un groupe jeune et avec le temps, il saura faire face aux difficultés les plus coriaces. 

Il avait déjà à l’époque ce tempérament pour être un meneur d’hommes. C’était un bagarreur, quelqu’un qui ne lâchait jamais son vis-à-vis. Il se sert de ça pour mettre constamment ses joueurs à la fois sous pression mais aussi dans un cadre serein.

On a démarré timidement mais on pressait toujours l'adversaure, le jeu était tiré par les cheveux mais il fallait savoir gagner ces matches sur 1-0. À domicile, l’équipe était un vrai rouleau compresseur qui ratait beaucoup mais qui avait certaines idées. On a des joueurs de rupture comme Sadio Mané, Ismaïla Sarr et Baldé Keita qui sont imprévisibles. Il faut tirer le chapeau à nos dirigeants car le match contre l’Afrique du Sud a dû être rejoué (en raison d’un penalty jugé imaginaire), le Burkina Faso aurait pu passer devant sur le fil.

Avant qu’ils partent en Russie, j’ai mangé avec eux. Je leur ai dit que ces moments-là leur appartenaient, que cela ne se passera peut-être qu’une fois dans leur vie. Le schéma est en place, c’est une chose mais il faut donner le maximum pour n’avoir aucun regret, se projeter au fur et à mesure et surtout évacuer la pression futile.

Pour lui c’est l’occasion de montrer tout son talent au monde entier. C’est un joueur hyper tonique qui peut provoquer et défaire n’importe qui. On attend qu’il reproduise ce qu’il fait à Liverpool même si ce n’est pas le même contexte. Pendant trois semaines, un mois, il doit prendre la responsabilité en tant que leader tout en faisant jouer son insouciance. 

Je me souviens d’un match contre l’Ouganda : il traversait le terrain balle au pied mais il arrivait, en bout de souffle, pour se louper. On sait tous de quoi il est capable. On aime bien ici faire porter le costume de Zorro au premier venu mais c’est collectivement que le Sénégal l’emportera.

Pour moi, Kalidou Koulibaly c’est la sérénité, le patron. On ne peut rien lui dire car c’est la force tranquille. Il devrait encore plus assumer ce rôle car il a les capacités pour prendre la parole et diriger les plus jeunes.

Moi, j’éviterai de faire ce comparatif. Je pense qu’il faut penser étape par étape. Sortir de ce groupe ne sera pas simple. Il y a de l’expérience en face, la Colombie m’avait épaté en 2014. Une qualification en huitièmes de finale rendrait ses lettres de noblesse à un pays qui a souffert au niveau de son football durant plusieurs années.

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