Qui veut jouer au stade de la Beaujoire ? Nantes métropole lance un appel aux candidats

Si le FC Nantes est l’inamovible occupant du stade de la Beaujoire depuis plus de trente-cinq ans, la convention actuelle liant le club à Nantes métropole, propriétaire de l’enceinte, arrivera à échéance le 30 juin 2021. Celle-ci va donc être renouvelée. Une étape qui passe obligatoirement par une « procédure de mise en concurrence et de publicité », autrement dit, un appel aux candidats potentiels, annonce la collectivité ce jeudi.

Ceux-ci sont prévenus : la nouvelle convention sera de « courte durée ». La métropole ne souhaite pas s’engager au-delà de deux années, « compte tenu des travaux qui auront lieu dans le stade jusqu’en 2023 pour l’accueil de la coupe du monde de rugby et le tournoi olympique de football l’année suivante ».

Cette convention transitoire « définira les rôles de Nantes métropole et de l’occupant en matière d’utilisation, d’entretien et de travaux et précisera le montant de la redevance à la charge de l’occupant ». Elle sera soumise au vote du conseil métropolitain en juin 2021 avant son entrée en vigueur.

Un loyer revu à la hausse

Une autre convention, avec une durée d’engagement « sur le long terme », sera reproposée en 2023. D’ici là, Nantes métropole espère obtenir davantage de visibilité sur les intentions du FC Nantes et de son président Waldemar Kita, ainsi que sur l’avenir d’un football professionnel français fortement menacé par l’effondrement des droits télévisuels. Sachant que la métropole n’a jamais caché son intention de revoir le loyer à la hausse (140.000 euros par an actuellement).

Quoi qu’il en soit, on voit mal, compte tenu du paysage sportif dans l’Ouest, quel autre club que le FC Nantes pourrait avoir l’intention de venir fouler régulièrement la pelouse de la Beaujoire.

La Jonelière, autre dossier imminent

En parallèle, une nouvelle convention d’occupation devra être aussi conclue pour le centre de formation José-Arribas à la Jonelière. L’actuelle convention arrivera à échéance le 30 juin (sans mise en concurrence). Ce dossier est plus épineux dans la mesure où Waldemar Kita considère le site actuel trop étroit et envisage sérieusement un déménagement hors de la métropole.

Ali Rebouh, vice-président de Nantes métropole en charge du sport de haut niveau, est bien conscient des enjeux. « Nous sommes tous attachés au FC Nantes. Il fait partie de notre patrimoine et de notre histoire. Nous tenons à ce que ses activités demeurent sur la métropole. J’ai fait part de ma volonté à son président Waldemar Kita et de l’engagement de Nantes Métropole en ce sens. Il est essentiel de travailler collectivement, méthodiquement, en transparence et en sérénité. »